François, peux-tu nous décrire ton parcours professionnel ?

Après un Master de Gestion de Patrimoine à l’École Supérieure des Assurances à Paris, puis un 3ème cycle à Dauphine, j’ai commencé à travailler dans la banque et assez rapidement dans la banque privée, la dimension de conseil étant présente dans ma vision du monde professionnel. La stratégie est la valeur ajoutée du métier, la commercialisation de solutions la cerise sur le gâteau. La banque privée offre une densité de profils et problématiques patrimoniales très intéressantes.

Après 10 ans, j’ai eu la sensation d’en avoir fait le tour sans pour autant avoir fait celui de la profession. La taille de ces organisations est à la fois un atout et un poids. La formation est enrichissante, même si la démarche commerciale est largement facilitée par la captivité de la clientèle. Mon parcours est jalonné de rencontres humaines marquantes qui m’ont forgé, personnellement et professionnellement, mais j’ai fini par ressentir une carence forte en termes de délégation, d’autonomie, de confiance en ses équipes et surtout d’accompagnement des clients, qui m’a poussé à chercher une dimension supérieure dans mon projet professionnel.

J’ai trouvé le ressort qu’il me manquait ailleurs. J’ai donc quitté l’industrie pour l’artisanat, simplement plus proche de ma vision du métier. 

Quel est ton quotidien chez Stratégie Patrimoine ?

Les journées ne se ressemblent pas ! Mon temps est divisé en tâches opérationnelles, c’est-à-dire la gestion d’une partie de la clientèle du cabinet, et en tâches structurantes ou de direction, c’est-à-dire qui s’inscrivent dans notre développement stratégique.

J’ai la responsabilité de l’offre des 3 cabinets du Groupe. Il faut donc rencontrer les partenaires pour écouter, observer, comparer, trier et enrichir notre offre, mais également accompagner les collaborateurs.

Dans le cadre de notre développement, nous sommes entrés dans une démarche plus structurante de l’entreprise. Nous devons apporter une cohérence d’un cabinet à l’autre, une façon de faire. Cela passe par la communication, une harmonisation de l’offre, des procédures commerciales et réglementaires. Mettre de l’huile dans les rouages et permettre à chacun d’avancer avec confort et plaisir dans sa tâche font partie de mon quotidien.

Dans ton métier, quel est l’aspect que tu préfères, et pourquoi ?

Clairement l’autonomie, au sens large. Autonomie opérationnelle, mais également dans le développement de la structure. Nous sommes totalement acteur de notre développement. Chacun des nôtres est responsable de son activité. Nous faisons partie d’un collectif dans lequel nous ne parlons que très peu d’objectifs, mais d’accompagnement de nos clients. La structuration du cabinet va dans ce sens.

A titre d’exemple, la création d’un pôle juridique nous permet de fournir un service amélioré à nos clients quand en parallèle le travail sur l’offre cabinet que je réalise ne se fait pas de manière verticale, mais horizontale. Certes, je recherche de nouvelles solutions d’investissements, mais j’écoute aussi les requêtes exprimées par tous pour apporter des réponses sur mesure à nos clients.

Cette indépendance nous permet ainsi de choisir de ne développer une solution que dans 3 cas de figure : soit elle différenciante, soit s’inscrit parfaitement dans le contexte, soit c’est l’émanation de requêtes clients pour qui nous sommes aujourd’hui en capacité de créer nos propres solutions.

Chez Stratégie Patrimoine, les valeurs portées par les collaborateurs rejoignent celles du sport, en particulier l’esprit d’équipe. Pour toi, qu’est-ce que l’esprit d’équipe ?

Mon parcours sportif s’est fait essentiellement autour de sports collectifs. Bien qu’aujourd’hui, je pratique des activités davantage individuelles, leurs pratiques et éventuelles préparations sont souvent effectuées en équipe.

L’esprit d’équipe, c’est celui de corps. La sensation que chacun a un rôle essentiel à jouer dans la réalisation d’un projet plus global, collectif. Car même dans un effort individuel, la préparation peut être collective.

C’est aussi un mélange de talent, où la sortie par le haut réside non pas exclusivement en la performance, mais dans le partage, dans l’apport aux autres.

Aujourd’hui, nous cherchons à être leader plus que manager. Le pouvoir ne m’intéresse pas, mais accompagner les gens qui partagent les mêmes envies, les faire grandir, grandir soi même à leurs côtés, m’intéresse davantage.

Notre entreprise est familiale, fondée et dirigée par mon frère aîné. Nous souhaitons faire transpirer le lien qui nous unit au travers de toute l’équipe ; être reconnu, être soutenu, être autonome, grandir et s’épanouir.

Néanmoins, à toute médaille un revers, ce sont donc beaucoup de responsabilités qui résident sur chacun d’entre nous. Nous restons une petite entité dont chaque maillon est essentiel à la fois pour viabiliser l’entreprise, à la fois pour apporter du confort de travail à son collègue.

Mettre en valeur les qualités de chacun pour qu’il se concentre sur son domaine de prédilection et faire cohabiter l’ensemble pour une performance collective, c’est ça l’esprit d’équipe.

Le mot de la fin : qui est la sportive ou le sportif qui t’inspire le plus, et pourquoi ?

Sportif du dimanche, j’aime trop le sport pour n’en féliciter qu’un ou qu’une, autant que je connais les difficultés pour percer, l’alignement des planètes nécessaire, être épargné par les blessures, faire preuve de régularité dans la motivation, ce qui n’est pas pareil en collectif ou individuel.

Je pourrais cependant avoir un mot pour une athlète locale qui se reconnaîtra.

Nous avons choisi de l’accompagner au travers du cabinet, car elle fait aujourd’hui un double parcours scolaire et sportif avec une grande détermination, beaucoup d’efforts, et une grande joie de vivre.

Plus que ses performances, elle se construit une vie très dense, riche, dépasse ses limites et semble s’affranchir des obstacles pour avancer.

Elle a raison, elle démontre que les premières barrières sont psychologiques, elle avance, s’organise, s’impose des contraintes, mais quelle que soit sa trajectoire future, elle se donne beaucoup de moyens pour avancer.

Elle n’est pas la seule, heureusement, mais elle est exemplaire à bien des égards.

Ceux qui m’inspirent ne sont pas exclusivement réputés. Je côtoie des athlètes dont la performance réside dans leur capacité à relever des défis, s’organiser, fédérer autour d’eux, ils démontrent qu’en marge d’une vie de famille, d’une vie de travail, l’on peut encore se dépasser, se faire plaisir.

Le sport, ou l’activité physique plus généralement ressemble beaucoup à la vie en entreprise. Des objectifs, des efforts, de l’inconfort, des échecs, des réussites, des moments de doutes, mais ce sont tous les piments de la vie qui offrent de belles émotions.